Hugo avait choisi de passer les reste de son existence en Equateur. Il en avait fait son idéal de vie. La maladie en a décidé autrement. En Equateur Ugo avait mis toute son énergie au service de notre association. C’est lui qui a jeté les bases de nos futurs projets avec la communauté du Chimborazo.
Hugo está muerto. Su deseo era vivir su vida en Ecuador. La enfermedad lo mató. Ugo era un embajador de nuestra asociación a la comunidad del Chimborazo. Fue él quien estableció los primeros proyectos entre nuestra asociación y la comunidad del Chimborazo.
Cher Ugo,
Nous nous sommes connus au Comité d’Ille et Vilaine et tout de suite j’ai remarqué que tu étais un passionné d’athlétisme à travers les missions qui t’étaient confiées. Tu étais athlète bien sûr, mais aussi entraîneur auprès des clubs et du pôle espoir, formateur auprès des jeunes, intervenant auprès des détenus à la maison d’arrêt de Rennes. Tu étais apprécié par ta gentillesse, ton dynamisme, tes idées et tes compétences reconnues même par la LBA et la FFA.
Nos routes se sont séparées, mais quelques années plus tard, tu m’as appelé. Tu voulais changer d’air, aller voir ailleurs, loin de la France particulièrement l’Amérique du Sud que je connaissais un peu. Tu savais que je pouvais t’aider. Je t’ai orienté naturellement vers notre association qui à l’époque s’appelait Equateur France Athlétisme. Après un agréable moment passé autour d’un déjeuner chez moi en compagnie de Graciela et Pascal les responsables de l’association, ici présents aujourd’hui, tu n’as pas hésité longtemps avant de montrer ton intéressement. Tu étais pressé de partir, rempli d’espoir à l’idée de vivre autre chose et pour nous tu étais celui qui nous fallait pour développer nos projets en Equateur, un pays inconnu pour toi .
6 mois après je t’ai rendu visite à Riobamba, ton lieu de résidence. Lors de ton accueil, j’ai vu aussitôt que tu t’étais reconstruit. J’ai été remarquablement surpris par ton grand enthousiasme et par ta maîtrise de la langue, nouvelle pour toi. Tu avais parfaitement réussi ton intégration auprès de la sympathique famille qui t’hébergeait, auprès de la fédération équatorienne désormais ton employeur, auprès de la communauté d’indiens du Chimborazzo qui t’avait adopté, auprès des enfants que tu aimais à entraîner.
Hélas, tu ne verras pas la réalisation du centre sportif et touristique d’altitude dont tu en avais eu en grande partie l’idée et dont nous t’avions confié le projet. Tu as construit les bases, tu as su intéresser et motiver les acteurs, une tâche pas facile dans un pays culturellement et administrativement très différent du nôtre.
Ugo nous te devons un grand merci pour le remarquable travail que tu as accompli pour l’association.
Je terminerai par ces mots que tu as prononcés lors d’une randonnée en regardant la montagne : « tu vois Christian, je suis bien en Equateur, ma vie est ici ». Tu avais trouvé ton idéal, tes yeux brillaient, tes yeux que, trop tôt, tu as définitivement fermés. La maladie en a décidé autrement.
Au revoir Ugo, encore merci
Christian Le Digharer