Compte-rendu d’activité en date du 22 mars 2017

PROJET DE CENTRE SPORTIF TOURISTIQUE ET DE CENTRE D’ENTRAINEMENT D’ALTITUDE

CENTRE TOURISTIQUE :

Nous travaillons maintenant avec plusieurs partenaires, et, le projet avançant, la communauté c’est posée la question de l’organisation globale de sa structuration en se posant les questions suivantes : qu’elle est la logique de développement global de la communauté ? Comment faire en sorte que les modalités d’organisation démocratique de la communauté ne viennent pas perturber le bon développement du projet ? En effet, le président de la communauté étant élu chaque année, le nouveau venu pourrait très bien annuler l’ensemble du projet, pour l’année suivant, avec un nouveau président, le remettre sur la table.

La communauté ayant conscience de cette faiblesse cherche donc une solution démocratique pour éviter ces problématiques.

A ce jour, l’idée est donc de travailler sur un modèle de gestion communautaire afin de garantir la pérennité des projets.

L’idée de la communauté est donc d’élire un conseil de projet en charge du développement du centre. Ce groupe de responsables communautaire  serait en partie autonome mais en lien étroit avec les élus communautaires afin d’éviter certains dérapages non démocratiques nuisibles à l’ensemble des habitants.

Avec ce groupe, nous travaillons donc sur le développement touristique mais pas seulement,  nous travaillons aussi au développement des projets annexes (agriculture, élevage, pêche, fromage, artisanat, éducation, etc.).

 

A CE JOUR, VOICI UN POINT SUR LES PROJETS SUR LESQUELS, JE SUIS IMPLIQUE.

CENTRE TOURISTIQUE :

La réfection de la salle de restauration est achevée avec des fonds issus de la province du Chimborazo.

Le travail de signalisation est lui aussi achevé avec des fonds venant de la municipalité de Riobamba.

Le travail de réhabilitation des abords est en cours avec des fonds de la municipalité de Riobamba.

Le travail avec l’architecte : Fabian Latorre a fini le plan de masse global et nous attendons fin mars pour avoir les plans de l’avant-projet avec une idée du financement de l’ensemble.

CENTRE D’ALTITUDE :

Pour l’instant, nous avons eu une réunion entre la fédération sportive du Chimborazo et la communauté afin de travailler sur un conventionnement  concernant l’utilisation de certains bâtiments de la communauté.

DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE (développement des ventes et auto alimentation) :

J’ai présenté à la communauté un ami équatorien qui est ingénieur agronome et qui travaille au développement et à la réimplantation de cultures  propres au Chimborazo (pommes de terre de variétés diverses, maïs, quinoa, etc.). Cette personne est donc une ressource très importante pour nous et a travaillé notamment au Japon avec des ingénieurs agronome du pays.

Je l’ai vu fonctionner et je suis emballé par son professionnalisme et son envie de travailler avec les communautés.

Avec tous ces intervenants nous travaillons donc peu à peu au développement agricole communautaire.

ARTISANAT DES FEMMES :

Après une rencontre avec la responsable de l’artisanat et de l’ensemble des femmes impliquées. Je travaille actuellement sur un plan de développement de l’activité.

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VIE PROFESSIONNELLE D’UGO EN EQUATEUR

VIE COURANTE PROFESSIONNELLE :

Je suis toujours en charge d’une équipe de 7 entraineurs (6 équatoriens et un cubain).

En tant qu’entraineur et à la demande de mes responsables, j’ai commencé à travailler avec un groupe de demi-fond : 3000m steeple et 800m (ce qui est ma spécialité). Mais, à ma demande, je conserve mon groupe de saut en longueur.

Mon travail d’organisation de la fédération commence à porter ses fruits puisque nous sommes maintenant, en tant que province, 6ème chez les 13/15 ans et 5ème chez les 16/17 ans. Mon objectif étant de rentrer très rapidement dans les 3 premières provinces (l’Equateur compte 25 provinces).

J’ai donc réorganisé un système de compétitions me servant aussi de base de sélection, j’ai mis en place des minimas de participations aux compétitions nationales, etc.

DEVELOPPEMENT DE L’ATHLETISME SUR L’ENSEMBLE DES CANTONS DE LA PROVINCE DU CHIMBORAZO :

Ma conclusion très évidente après notre campagne de compétitions nationales 2016 est la suivante : tous les athlètes qui ont intégré  les équipes de la province pour nous représenter  au niveau national sont issus UNIQUEMENT de Riobamba.

Donc cette évidence m’a imposé de proposer à mes supérieurs un plan de développement de l’athlétisme sur l’ensemble des cantons du Chimborazo. Notre province compte 10 cantons.

Ce plan de développement comprend quatre axes forts à travailler dans chaque canton :

  • Réhabilitation des infrastructures
  • Travail avec les établissements scolaires
  • Organisation des compétitions
  • Formation des entraineurs

Après avoir présenté mon plan de développement en réunion à l’ensemble des président des ligues sportives cantonales, j’ai pris mon bâton de pèlerin et j’ai fait le tour de chaque canton afin de travailler sur un plan de développement propre à chaque canton.

Ce travail m’a permis de rencontrer énormément d’acteurs locaux très motivés dont : des proviseurs de collèges, des maires, des entraineurs locaux, etc.

Je travaille donc actuellement sur la réhabilitation des infrastructures et sur le développement de conventions entre ligues cantonales et collèges.

Concernant les compétitions, cette année verra la mise en place de compétitions cantonales qualificatives pour le championnat provincial d’athlétisme. C’est de ce championnat que je sortirai la majeure partie de la future équipe provinciale.

J’ai aussi mis en place un système de compétitions secondaires, car dans mon esprit, si un athlète est malade ou ne peut venir au championnat régional et si cet athlète est très performant, je ne souhaite pas l’éliminer mais lui donner d’autres chances de faire des minimas. Mon travail étant de sortir la meilleure équipe possible.

 

TRAVAIL SUR LA FORMATION D’ENTRAINEUR PROVINCIAL ET D’ASSISTANT TECHNIQUE :

Outre le développement des infrastructures, la mise en place de compétition ou le travail avec les collèges, le point le plus important reste que SANS ENTRAINEURS FORMES NOUS NE FERONS ABSOLUMENT RIEN.

L’idée est donc de mettre en place une formation, afin qu’à terme je puisse travailler avec une équipe technique de 10 coaches issus chacun d’un canton.

J’ai divisé la province en trois zones de formations afin de minimiser les déplacements.

A noter qu’a l’issue de cette formation d’une année, les stagiaires passeront un examen écrit et pratique afin d’obtenir ou non un diplôme (ce qui est une première dans le pays il me semble). J’ai donc dû travailler sur les aspects légaux d’une telle formation.

Concernant la mise en pratique, au mois de mai je me déplacerai sur les cantons de Riobamba, Pallatanga et Alausi pour intervenir àchaque fois deux jours. Ceci sera donc leur  premier stage.

Puis en septembre, je ferai à nouveau les mêmes déplacements afin de faire 2 nouvelles journées de formation.

Enfin, en décembre, se mettront en place les examens théoriques et pratiques.

Avec ce maillage du territoire, l’objectif à court terme est d’entrer parmi les trois meilleurs provinces du pays, mais à moyen terme il est de titiller, voir passer devant les deux grosses provinces que sont Quito (Pinchincha) et Guayaquil (Guayas).

 

Les suites de nos aventures au mois de mai avec les premiers résultats sportifs nationaux du Chimborazo !

UGO MARCHESSEAU