Simon Germon, étudiant en troisième année section Ecofi à Science Po Rennes, a effectué un stage en Equateur entre février et juillet 2016, en tant qu’assistant Chef de projet auprès d’Ugo Marchesseau, responsable du projet de centre touristique à la Communauté du Chimborazo. Projet initié par l’association Saint-Amand-Montrond / Riobamba.
Mon bilan de ce stage est globalement plus que positif : j’ai pu travailler et vivre au contact d’une culture réellement différente de la nôtre et maitriser couramment une nouvelle lange, ce qui ne peut être, je pense, que bon, tant sur le plan personnel que professionnel. J’ai pu m’impliquer réellement dans la réalisation d’un projet qui portait un vrai sens et si celui-ci n’était finalement pas tant orienté vers le sport, ma déception a été atténuée par le fait que le projet m’ait beaucoup plu et que je m’y sois totalement engagé jusqu’à me l’approprier également. Déception d’autant plus atténuée que ma mission d’organisateur de la Carrera del Chimborazo m’a permis de trouver une continuité à mon stage obligatoire effectuée juste avant au département évènementiel de la Fédération Française d’Athlétisme. J’ai ainsi pu mettre en application des compétences développées au cours d’un autre stage et je crois qu’il est toujours satisfaisant de voir que ce que l’on a appris nous est utile dans un autre contexte.
L’intérêt que j’ai porté à mon stage réside également dans la relation que j’ai pu avoir avec mon maitre de stage, qui m’a laissé une marge de manœuvre importante et m’a montré que mes actions et mes réflexions comptaient autant que les siennes dans l’élaboration du projet. La nature même de ce projet et le contexte dans lequel je l’ai rejoint font que mes missions ont été très variées, m’empêchant aussi de trop m’ennuyer et de tomber dans une routine que je n’apprécie pas forcément. Pouvoir développer cette polyvalence et être impliqué dans tant de rôle différents, de manière relativement autonome a je crois été une chance. Comme je le disais en introduction, je reste persuadé, d’autant plus avec le recul de ces six mois, qu’un cadre professionnel moins prégnant n’est pas nécessairement un obstacle à l’apprentissage dès lors que l’on montre un certain esprit d’initiative et une forte curiosité.
Si la majeure partie de mon stage articulée autour du projet d’écotourisme communautaire sportif ne relevait finalement pas tant du domaine du management sportif, cela m’a également peut être ouvert les yeux sur quelque chose auquel je ne pensais pas et m’offre de nouvelles opportunités de carrière professionnelle. Dans tous les cas, j’ai pu aborder le champ très vaste de la gestion de projet, que je pourrais appliquer plus tard au domaine du sport mais toujours en essayant de rechercher un
sens autre que l’unique but économique. Je suis convaincu que le sport est plus qu’un simple business et que de très beaux projets peuvent y être réalisés.
Ce stage aura donc été pour moi le mélange parfait entre la confirmation d’un milieu professionnel qui m’attire – l’événementiel sportif – et la découverte d’un autre – la gestion de projet – que j’espère pouvoir transposer professionnellement dans le domaine du sport. Ma seule frustration sera finalement le risque de ne pas être présent lorsque le projet aboutira. J’espère pouvoir continuer à le suivre et m’y investir pour aider à sa réalisation même sans y être totalement impliqué, tout comme j’espère pouvoir rester en contact avec cette Communauté Chimborazo et mon maitre de stage Ugo Marchesseau, que je remercie une fois encore pour leur accueil et leur disponibilité en tous temps.
Simon Germon